Le Deal du moment : -28%
-28% Machine à café avec broyeur ...
Voir le deal
229.99 €


cinnamon girl (ft. basile)

Invité

avatar

Invité

En ligne

RP
TW
IRL

   
cinnamon girl
Doux matin, soleil brillant des aurores pour accueillir ce nouveau jour. De ses yeux fatigués, elle avait vu sa courbe montante dans le ciel, alors que sa garde touchait à sa fin. Nuit agitée, nuit d’urgences. Comment sauver une vie quand quelqu’un s’est acharnée à vouloir y mettre fin. La violence, Iris y était confrontée chaque jour à l’hôpital. Chicago n’était pas une ville épargnée. La violence, le sang, elle y était confrontée plus qu’elle n’aurait dû. Les armes à feu, elle en avait horreur. Comme tout médecin ou presque, elle aurait milité contre le port d’armes, si elle n’était pas constamment entrain de sauver les vies que ces mêmes armes blessaient ou tuaient. Encore un miracle, pour la famille de la victime, elle était ce miracle, mais elle aurait voulu ne pas l’être, ne pas être obligée d’opérer un gamin de seize ans qui avait irrité les mauvaises personnes. Elle avait soigné ce cœur qui avait eu le miracle de ne pas être touchés par ce petit bout de métal, passant à quelques millimètres de celui-ci.  Comme ses collègues, ou son mentor, Iris se posait la question de si ça valait le coup, si ce même patient ne reviendrait pas aux urgences même cette fois avec moins de chance que cette nuit. Elle doutait, bien sûr, elle était humaine, dans une ville de drames. Corps douloureux, âme épuisée. Elle essayait tant bien que mal de tenir pour les dernières minutes de sa garde, de restait suffisamment lucide et concentrée pour transmettre à la garde de jour les informations nécessaires et importantes. Une main amicale qui se pose sur son épaule et la pousse au repos.

Le repos. Belle et séduisante idée, qu’elle sait fugace entre ses mains. Ces derniers jours, il lui était ardu de le trouver, seule dans ce loft si vide de vie, et pleins de souvenir. Mains sur le volant, elle fait un détour, une fuite en quelque sorte pour retarder son retour dans ce lieu de vie qui n’était plus qu’un cimetière de sa vie passée. Elle avait songé à le quitter, abandonner tout, comme on lui conseillait de faire, mais pour aller où ? Retourner chez Jaxson encore ? Avoir un autre endroit où elle ne se sentira pas bien. Elle abandonnait l’idée aussi vite qu’elle lui était suggérée. Cet appartement, c’était le leur, leur vie à deux, la promesse d’un avenir certes brisée, mais dont elle chérissait chaque éclat. Elle ne pourrait peut-être jamais s’en défaire, peut-être qu’elle continuera à saigner à serrer si fort ces éclats coupants de cette vie passée, mais elle le fera avec l’amour qui lui reste, encore.

Errance inconsciente, habitude encrée dans son être, elle se retrouve devant ce café qu’elle n’a pas fréquenté depuis quatre longues années. Surprise qu’il soit toujours là, qu’il n’est pas changé. Trouble vision de ses pierres authentiques à son souvenir, à l’odeur enivrante de sucre, de café et d’épices. Corps automate, elle avance vers le comptoir, fixe la carte si familière, s’octroie un instant à embrasser du regard l’espace autour d’elle, à s’arrêter sur le piano au fond de la salle qui lui pince le cœur. Interrompue, bousculée dans sa nostalgie de souvenirs qui inondent son esprit. Elle commande par habitude, par besoin de retrouver une bride de son passée. « Un café latté noisette avec un cinnamonroll, s’il vous plait. » Combien de fois elle a pu dire ses mots. Combien de fois elle a senti ce sourire rayonnant de malice dans son dos. Combien de fois elle fut séduite par cette manière douce de la taquiner sur son besoin de sucre. Sa poitrine se fait plus lourde, ses poumons peinent à s’emplirent de l’air dont elle a besoin. Sensation familière, vieille amie qu’est l’angoisse de se souvenir de lui se confrontant à ce besoin viscéral de le faire quand même. Dualité destructrice en son sein qui lui fait presque tout contrôle. Ses yeux se noient de larmes qu’elle ravale, effort vain pour ne pas craquer, ne pas s’effondrer. Château de cartes qui vacille.
code by exordium.


Invité

avatar

Invité

En ligne

RP
TW
IRL

   


so i’m following the map that leads to you
@iris davis
La sonate pourrait retentir pour accompagner ce qui vient de se passer dans la salle d’audience. Oeuvre de silence où le verdict tombe en faveur de ta cliente, une âme meurtrie par l’espoir d’un amour qui s’est retourné contre elle. Oeuvre d’un combat acharnée de plusieurs années, soumise devenue éclat d’un réveil violent d’une réalité à laquelle elle doit faire face. Ta cliente, une femme puis une mère qui doit se battre pour son enfant. Situation étrangère à ton passé mais anime le rapprochement avec ta figure maternelle et c’est sans doute ce qui t’a décidé à saisir le dossier. Un combat qu’on arrête pas, qui ne s’arrête pas. La matinée a été longue et éprouvante pour ta cliente qui t’a serrer la main avec ferveur et remerciement. Un signe de tête encourageant, neutre de toute émotion avant qu’elle ne vogue vers son propre chemin. Tu as fait ta part, désormais à elle de faire la sienne. La sonate de Beethoven accompagne avec densité tes pensées comme pour donner davantage de profondeur aux abysses qui tourmentent un sommeil qui ne vient pas - ou si peu. Tu quittes le palais de justice sans un regard en arrière alors que ton téléphone mis en mode « ne pas déranger » bourdonne déjà de messages et d’appels en absence. Tu as besoin de recouvrer le silence intérieur et pour cela le travail offre un volet de luxe pour occulter ce qui tambourine à la porte de tes souvenirs.

Plusieurs minutes défilent et avec elles, quelques kilomètres aux alentours de la ville bruyante. Un rappel des vestiges d’un temps où elle flirt à l’horizon de ton essentiel. Même après tant d’années, ça ne change pas. Son aura de lumière borde bien rêves auxquels tu te laisses attraper avec plaisir. Une délicieuse parenthèse éphémère avant que l’ombre ne s’abatte à nouveau, te rappelant au souvenir présent. Laissant ton véhicule sur le parking, tu saisis tes affaires et ton manteau préférant apprécié la fraicheur de la saison estivale. Tu ne défaits aucunement de ton costume trois pièces en tout temps surtout lorsque tu bosses. L’air décontracter c’est pour la sphère privé. Depuis ta sortie du noir - comme tu aimes nommer cette période - tu reviens ici comme pour te faire souffrir davantage mais bien au contraire, ça t’apaise. Tu viens souvent dans ce café pour y travailler en toute tranquillité, passant inaperçu et cet aspect n’est guère pour te déplaire.  Tu commandes un américano glacé et un roulé à la cannelle que tu finiras par manger par obligation rien que pour te rappeler ses gouts à elle.

Il n’y a pas de hasard, tout se lie et se délie mais seul la carte du hasard s’abat. À vous êtres humains d’en détourner le jeu. Ce dernier tu le connais plutôt bien que cela soit dans le cadre de ton métier en qualité d’avocat ou bien au sein de cette famille dont tu t’es délesté d’une certaine manière. Pianotant sur ton ordinateur portable au sujet d’un dossier important, ta cousine choisi cet instant pour t’envoyer un message pour savoir si tu peux passer dans la semaine. Au même instant, la porte du petit café coulisse pour laisser enter d’autres clients mais tu n’y prêtes pas attention plus que cela. Tu réponds à Amalia que tu pourrais passer demain matin. Énième message pour une pièce maitresse du dossier que tu traites et la serveuse qui revient vers toi pour savoir si tu désires autre chose ou simplement pour te filer son numéro encore une fois ? Pensée justifié alors qu’elle te glisse une serviette en papier avec son prénom et son numéro de téléphone. Tu secoues la tête alors que ton regard ténébreux se pose sur une silhouette que tu ne connais que trop bien. Rêveur luminescent, contour devenu trop tangible mais védique. Le hasard se moque bien de vous, trop sans doute alors que les fondations du château sont posés, les premières bases pourraient s’évaporer comme un souffle. Coeur barricadé face à la douleur, pourtant les mémoires de votre passé s’imposent.