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what about now ? (octavia)

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Frey Montgomery

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Repartir de zéro était assez dépaysant. Quitter l’endroit où je me sentais le plus à l’aise pour relever un nouveau challenge. Ca avait l’air admirable de vouloir prendre des risques. Ca ne l’était en rien. Mon départ précipité de l’entreprise familiale avait froissé mon père. Il disait que je me défilais alors que je n’avais rien à craindre. Mais ce n’était pas vraiment mon intégrité qui était en cause, ni même le risque d’aller en prison pour les crimes commis par l’entreprise. C’était surtout d’avoir vécu un mensonge pendant plus de dix ans qui avait été insupportable. Nous étions des scientifiques, il était évident qu’à un moment donné, pour faire avancer la recherche nous allions tester nos médicaments. Je ne pensais pas que ça allait à l’encontre de l’éthique sachant que les gens réclamaient des résultats, et on le savait tous, tester en laboratoire sur des animaux avait ses limites. Les effets secondaires étaient présents dans tout médicament, les nôtres n’étaient pas meilleurs parce qu’ils n’altéraient rien d’autre que les cellules cancéreuses. Ils étaient meilleurs parce qu’ils soignaient sans voir sa dignité d’altérée. Pas de perte de cheveux, une cicatrisation améliorée, mais les plus vieilles versions avaient effectivement posé problème à quelques sujets. Nous les avions indemnisés pour le désagrément, jusqu’à ce que mon père apprenne qu’une enquête menaçait toute notre entreprise. Qu’auriez-vous fait à sa place ? Quantum Labs était toute sa vie. Il avait mis tout son être dans cette entreprise, partant d’une histoire familiale, atteignant des sommets pour venir en aide aux gens. On l’accusait d’être un criminel alors qu’il faisait avancer la science. Alors, la famille s’était soudée autour de lui. On ferait n’importe quoi pour que son bébé survive à la vague. Mais je ne pensais pas qu’on irait jusqu’à faire taire des témoins pour de bon. Mon père avait paniqué et avait pactisé avec le diable. Un double meurtre sur les bras – il fallait s’assurer que jamais on ne déterre cette histoire. C’est là que j’étais rentré en scène, prince charmant sur son chevalier blanc, j’avais séduit la seule inconnue dans l’équation. Ce n’était pas moral, mais je le faisais pour le bien de ma famille. La bonne surprise, c’était elle. Elle avait fini par représenter l’élue de mon cœur, pour de bon, sans mensonge, à m’en faire perdre la tête. L’amour que j’éprouvais pour elle était vrai, sincère, au point que je me réjouissais de quitter Harvard pour la retrouver. Tout ça, c’était terminé désormais. Ses reproches, ils m’avaient fait l’effet d’une centaine de piqûres à la fois. Ils m’avaient mis à mal. La voir souffrir de la sorte m’avait coupé le souffle et j’avais été incapable de me défendre, aussi défendable sois-je. Tout était désormais compliqué. Même pour Liam, elle m’adressait à peine la parole. Je comprenais, en cherchant à me mettre à sa place, je comprenais ses griefs, sa haine. Et j’aurais voulu lui dire à quel point je n’avais pas mesuré la portée de nos actes, focalisé sur le sauvetage de notre famille. Lui prouver que mes sentiments n’étaient pas feints, c’était plus compliqué que prévu, parce qu’elle ne me faisait plus confiance. Aussi, après avoir quitté Quantum Labs, j’avais souhaité retrouver un boulot rapidement pour m’éviter de réfléchir à outrance. Aucun des laboratoires où j’avais postulé n’avait souhaité me recruter, parce qu’ils craignaient de perdre les partenariats qu’ils avaient avec d’autres géants pharmaceutiques. Seul l’hôpital avait accepté, et j’avais donc enfilé la blouse blanche pour me rendre utile au laboratoire. Ca n’était pas foncièrement différent de ce que je faisais auparavant. La sonnette sonnait alors que je terminais d’imprimer un compte rendu, signalant que quelqu’un était là pour soit déposer des prélèvements soit pour récupérer des résultats. M’avançant vers le guichet mis en place, mon regard croisait celui de mon interlocutrice et je ratais un battement. Octavia se tenait devant moi. Si je savais qu’elle travaillait à l’hôpital, je n’aurais jamais cru avoir à la croiser personnellement puisque je mangeais généralement au bureau plutôt qu’à la cafétéria. Déglutissant, je grimaçais avant de la saluer poliment : « Hey… tu viens pour des résultats ? » Mon cœur s’emballait à la voir, tout sonnait faux, j’avais envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser et lui dire ô combien j’étais désolé. Au lieu de cela, je restais derrière mon comptoir à attendre qu’elle me décoche un mot ou qu’elle m’assassine de reproches.

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Est ce qu'il y avait pire situation que ce qui m'arrivait dernièrement ? Surement. Il y avait toujours pire sur l'échelle du pire. Pourtant, et si j'avais toujours réussi à relativiser, j'avais énormément de mal à le faire actuellement. Ma vie entière n'avait été que mensonge et si je remettais le puzzle en place petit à petit, je n'étais pas vraiment certaine de tout comprendre ou simplement de vouloir le faire. C’était comme si mon cerveau bloquait sur certains détails, comme si c’était bien trop pour moi et que pour me protéger, je bloquais les informations qu’on m’obligeait à recevoir. La mort de mes parents n’était pas accidentelle, elle avait été organisée et je trouvais ça si atroce, si tordue que les mots me manquaient. Bien évidemment, savoir que la famille dans laquelle j’avais été accueilli à bras ouvert était responsable de mon malheur, de mon placement, de l’éclatement de mon foyer, de ma cellule familiale avait été la cerise sur le gâteau, la cerise amère et douloureuse.

Outre tout ce que je ressentais, il y avait ce sentiment de trahison qui me broyait de l’intérieur. Toutes ces choses que Frey m’avait dites, toutes ces attentions que je remettais en doute parce qu’il avait toujours su, il avait été de mèche avec ces assassins de parents. Il m’avait utilisé et j’en venais à me demander si avoir Liam n’avait pas été dans leur plan depuis le début. Mon fils était tout ce qu’il me restait désormais et si j’avais eu envie de fuir loin des Montgomery avec lui, je ne souhaitais pas pour autant le privé de son père. Je refusais qu’il grandisse avec une part de lui en moi, comme j’avais été forcée de le faire. Contrairement à mon ex-belle-famille, j’avais un cœur. Je devais mettre mes émotions de côté pour me concentrer sur ma garde, sur le travail que j’avais à faire ici. Des gens comptaient sur moi et je ne pouvais pas laisser mes émotions déborder au risque qu’ils en pâtissent. Je prenais une forte inspiration et je sortais des vestiaires avant d’aller vers le desk ou je regardais les dernières admissions. Il fallait que j’aille chercher les résultats d’un patient admis dans la nuit. Je me dirigeais donc vers le labo ou les résultats étaient étudiés et consignés. La tête dans mes fiches, je me présentais au comptoir avant de lever la tête pour saluer le biologiste. Je me stoppais dans ma démarche, devenait sans doute un peu blême aussi. Frey. Qu’est ce que tu fais là ? dis-je pour simple réponse. Il n’avait rien à faire ici, il ne travaillait pas à l’hôpital, il était une marionnette dans l’entreprise familiale aux dernières nouvelles. Je me demandais s’il n’était pas là pour me surveiller, pour s’assurer que je reste dans les clous et que je ne parle pas de sa famille… Soudain, je psychotais sur la raison de sa présence ici. En même temps, son regard, son visage, ses mains posées sur le bureau, tout me rappelait à ce que j’aimais encore de lui, ce que nous avions vécu tous les deux ces dix dernières années. Comment est ce que notre bonheur avait il pu voler en éclat comme ça ? J'avais la réponse, c'était de sa faute, de leur faute, c'était eux les coupables de ma souffrance.

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La voir ici me mettait mal à l’aise, au point d’en avoir la nausée. Je lui avais fait beaucoup de mal, et le plus terrible dans tout ça, c’est que je ne l’avais réalisé que lorsqu’elle m’avait quitté. J’avais cru stupidement que défendre ma famille était louable, que les intentions de départ étaient bonnes. Certes, mon père avait dépassé les bornes en faisant en sorte de se débarrasser de l’épine qu’il avait sous le pied, mais son instinct de survie avait parlé. Avant d’en arriver là, il ne comprenait pas ce qui lui était reproché. Il cherchait à faire évoluer la science, alors pourquoi voulait-on le faire tomber ? La jalousie ? Je ne connaissais pas les intentions des parents d’Octavia, et j’étais encore bien jeune lorsqu’ils perdirent la vie, mais peut-être avaient-ils vraiment souhaité nous nuire. Au départ, j’avais cru que je n’aurais qu’à la surveiller un temps avant qu’elle ne quitte la région ou qu’elle rencontre quelqu’un qui lui ferait oublier son passé. C’était sans compter sur la folie des sentiments. Octavia avait eu raison de moi en un claquement de doigts. Elle était merveilleuse en tout point. Ce qui me demandait des efforts était devenu aussi fluide que si nous étions réellement tombés l’un sur l’autre par hasard. Qu’elle puisse penser que Liam n’était pas le fruit d’un véritable amour me blessait, parce que cet enfant, même si on ne l’avait pas envisagé, était une bénédiction. Liam incarnait tous les bons côtés de nos personnalités. D’ailleurs, il me manquait tout autant que sa mère quand je n’avais pas le loisir de le récupérer le soir. Je me souvenais encore du jour où elle m’avait annoncé inquiète qu’elle portait la vie. J’avais été si ému que je m’étais emballé au point de ne pas considérer notre situation bancale. Heureusement, ma famille s’était assurée que nous ne manquions de rien. Cependant, aujourd’hui, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qui s’était passé dans la tête de ma compagne. Octavia avait-elle eu un pincement au cœur à se dire que ses parents ne connaitraient jamais leur formidable petit fils ? Sûrement. Et nous en étions responsables. Si seulement elle savait comme je regrettais. Mais je savais tout autant qu’elle ne m’en laisserait pas le loisir. Elle était amère, en colère, et je ne pouvais rien faire pour l’apaiser. Bien sûr, elle remettait tout de suite en question ma présence ici, et je ne pouvais pas la blâmer. Aussi, je grimaçais alors qu’elle ne répondait pas à ma question. « Je… je travaille ici. » Evidemment qu’elle allait se dire que je l’épiais, que j’allais lui faire un sale coup. Elle était sur ses gardes, je le sentais. Elle devait penser que je voulais l’empêcher de révéler l’affaire au grand jour. Si je pouvais, je l’en empêcherais, mais ce n’était pas mon but premier. Je travaillais parce qu’il fallait que je m’occupe, incapable de me remettre dans mon boulot chez Quantum Labs. La situation me bouffait. Je pris une profonde inspiration et je tentais d’amorcer le dialogue avec elle. « Je sais que tu vas sans doute croire que c’est un mensonge, mais j’ai quitté Quantum Labs de mon plein gré. » Je n’espérais pas qu’elle me dise que c’était une bonne chose, comme je n’espérais pas qu’elle m’accueille à bras ouverts, je tenais simplement à lui dire la vérité. « J’ai fait des demandes un peu partout, seul l’hôpital m’a proposé un poste. » Moi qu’on qualifiait de génie, je n’en menais pas large parce que j’étais un Montgomery et que ça déplaisait à la concurrence. Je voulais qu’elle sache que ma présence ici n’était en rien liée à la sienne. Ou du moins, pas tout à fait, parce que j’avais quitté l’entreprise familiale à cause de ce que nous lui avions fait subir. « Je t’assure que je ne suis pas là pour t’épier. A vrai dire, je pensais qu’on n’allait même pas se croiser. Je mange au bureau. » Je lui montrais mon bureau dans le fond à côté de diverses machines et centrifugeuses. Je ne sais pas ce qui me prit, mais doucement je saisissais ses mains dans les miennes, lui affirmant en lui accordant un regard sincère : « Tu me manques. » Me croirait-elle ?

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Il travaille ici. C'était bien ce que j'avais entendu, je n'étais pas folle. Tout se bousculait dans ma tête, tout se mélangeait. Je restais stupéfaite sans savoir si je devais m'énerver tout de suite ou ne rien dire, justement. Je n'avais plus vraiment d'énergie depuis que j'avais quitté Frey. Cela m'avait demandé énormément de courage de fuir celui que j'aimais plus que tout au monde, en dehors de Liam. Deux sentiments s'opposait en moi, celui de le détester, lui et toute sa famille et celui de l'amour intense que j'avais pour lui depuis des années maintenant. Comment avait il pu me faire ça ? Me regarder dans les yeux, m'écouter pendant des heures lui parler de mes parents, de mon deuil mais aussi de la difficulté de vivre dans des familles d'accueil qui me séparait constamment de ma sœur. J'étais écœurée, blessée... Je ne savais pas si j'allais pouvoir m'en remettre un jour et le voir là me faisait atrocement mal. J'avais envie de crier, de me tordre de douleur mais je prenais sur moi, comme depuis le début, pour ne craquer que lorsque j'étais seule. Pourquoi ? demandais je en tachant de garder une certaine distance dans ma voix. Il avait tout construit là bas, comme le reste de sa famille. Ils travaillaient ensemble, se couvraient, c'était impossible qu'ils aient laissé Frey s'en aller, faire sa route ailleurs que dans leur cocon sectaire. Il y avait quelque chose de dessous, je ne savais pas encore quoi, mais j'allais finir par le découvrir. Tu marques un point, je ne crois plus ce qui sort de ta bouche, Et ça me faisait du mal de l'admettre parce que j'avais toujours cru que la personne la plus sincère que je connaissais, c'était lui. La seule chose qui me tenait hors de l'eau, c'était Liam. Un peu de lui, un peu de moi. Ma perle rare, celui qui me donnait foi en l'humanité rien que par son sourire. Ils ont peut-être été mis sous pression, répondis je en référence au pouvoir qu'avait ses parents, que ce soit sur les laboratoires, les hôpitaux ou même certains médecins. Un pouvoir sur tous globalement parlant puisqu'avec de l'argent, on pouvait diriger le monde, malheureusement. Je n'avais jamais vu leur business comme quelque chose de dangereux avant de réaliser à quel point ils allaient loin pour arriver à leurs fins, pour dissimuler leurs magouilles. A mon sens, ils étaient les pires et leurs fils étaient de la même trempe, à mon grand regret. Comment tu veux que je te crois Frey ? Hein ? Je travaille ici, évidemment qu'on va se croiser, J'étais démunie face à cette situation et je ne savais plus quoi penser. Le détester sans le voir me facilitait la tâche mais le voir ici, tous les jours potentiellement, ne faisait que me ramener à mes sentiments encore trop présents. Il posait ses mains sur les miennes et je sentais mon cœur rater un battement. Pas ça. Ne fais pas ça, dis je en tentant de reculer. Mon cerveau avait envie de prendre la poudre d'escampette mais mon corps n'arrivait pas à bouger... Il refusait de couper court à ce contact qui lui manquait bien trop, quitte à souffrir plus que ce qu'il ne souffrait déjà. C'était mal, très mal, il fallait que je parte mais je ne bougeais pas. Quelle idiote.

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La rupture avait été violente pour moi, voir mon quotidien exploser en plein vol sans possibilité de mettre un parachute, ça avait été au-delà de tout ce que j’avais traversé. Comme si je n’avais pas cru cela possible. Je m’étais cru à l’abri de mes mensonges du passé. J’avais exécuté un ordre de mon père, au nom de la protection de la famille. Je n’avais pas réfléchi, ni saisi l’ampleur des dégâts que je pourrais causer. Si j’avais été anéanti par la rupture j’avais pu assister à la déchéance totale de celle que j’aimais. Si j’estimais mon sort violent, le sien représentait l’annihilation totale, comme l’anéantissement d’une personne. Comment j’avais pu croire que le pire était derrière nous ? Je m’en étais terriblement voulu à voir dans ses yeux la douleur la plus pure. Elle s’était sentie bafouée, abandonnée, trahie. Je savais que je ne pouvais pas espérer son pardon, même si je n’étais ni celui qui avait provoqué l’accident, ni celui qui avait choisi d’en arriver là. Et c’est parce que j’étais papa que j’avais pu me mettre à sa place, et réaliser que Liam, qui était si choyé, si entouré, pouvait à tout moment perdre ses repères, être secoué, accueilli par des familles qui ne l’aiment pas, jusqu’à rencontrer la femme qu’il aimait et qui en fait était responsable de sa déchéance. Je l’avais compris trop tard, et j’en avais eu le souffle coupé. Dans le but de sauver des millions de vies, nous en avions sacrifiées d’autres. Dont celle qui avait pourtant le plus d’importance pour moi. Aurais-je pu lui dire la vérité avant ? Le résultat aurait été le même, mais peut-être en aurait-elle moins souffert. Evidemment qu’à chaque fois qu’elle m’en avait parlé, mon cœur se serrait, parce que ses émotions étaient miennes, et parce que je me sentais coupable. La question qu’elle me posait avait la saveur d’une demande universelle, comme si je devais me justifier de tout ce qui lui était arrivé. Mon cœur se nouait, les regrets me paralysaient. Je serrais la mâchoire, incapable de lui répondre tout de suite. Pourquoi avais-je quitté ce pourquoi nous avions dédié nos vies ? La honte m’accablait, je ne parvenais même plus à me regarder dans un miroir, et cette histoire n’était en rien ce que je souhaitais inculquer à mon fils. « Pour toi, Octavia… » Balbutiais-je le regard penaud, baissant la tête comme un enfant pris en flagrant délit d’une bêtise. Parce que je l’aimais et que je me sentais probablement plus responsable que mon père d’avoir gâché toute sa vie. « J’ai réalisé certaines choses… » Commençais-je. Je ne pouvais plus travailler avec ma famille comme si de rien était, comme si nous avions vécu une séparation normale. Elle ne l’était pas. Ce que nous avions infligé à la famille Scott nous indiquait tout droit le chemin des enfers. Ma famille m’en voulait, mais je tâchais d’en faire fi. Je voulais sauver mon couple, si tant est qu’il soit possible de le faire, pour que Liam puisse retrouver son équilibre. Je sentais qu’il ne comprenait pas tout, pourquoi il devait voir maman et papa séparément. Je comprenais qu’elle m’en veuille et qu’elle m’accuse d’être un menteur invétéré, après tout, je le méritais. Cependant, je voulais qu’elle réalise que si ce secret avait été bien gardé, le reste était plus que sincère. « Donc tu ne me crois pas non plus lorsque je te dis que j’aime mon fils ? » Liam était notre raison d’être, la personne qui continuait de m’arracher des sourires même quand j’avais envie de verser des larmes. Elle ne pouvait pas douter de l’amour que je lui portais. Dès l’annonce de la grossesse d’Octavia, je savais que je l’aimerai infiniment ce petit bonhomme. Si Liam faisait l’unanimité, ma famille était désormais l’ennemi public numéro un, et elle donnait tous les défauts du monde aux Montgomery. Si nous avions agi de façon impardonnable, mes parents n’étaient pas des tyrans, et n’étaient pas responsable des refus de candidatures. « Je ne pense pas. Je pense surtout qu’ils ont peur de faire fuir nos concurrents en me recrutant… » Notre ascension fulgurante ne nous avait pas attiré que des réussites. Nous avions aussi nos ennemis, c’était d’ailleurs ce qui avait fait qu’on en était arrivés à faire commettre l’irréparable. Elle n’était plus capable de me faire confiance et si ça me blessait, je ne pouvais lui en vouloir. C’était comme si du jour au lendemain, il n’y avait plus aucune complicité. « Oui, je sais. Mais on est nombreux ici, et je ne m’occupe pas toujours de donner les prélèvements, je suis surtout sur la partie analyse des résultats. » Mais nous étions multitâches, et il était vrai que tôt ou tard, je l’aurais croisée. Finalement plus tôt que prévu. « Je pouvais juste plus travailler pour ma famille. » J’essayais de me justifier, mais les mots ne s’assemblaient pas comme je le voulais, refusaient de faire des phrases pleines de sens. Alors je passais par les gestes, et elle m’implorait de ne pas y avoir recours, comme si c’était un moyen de pression supplémentaire, et m’attendant à ce qu’elle me repousse, elle ne le fit pas. « Pourquoi ? Je suis sincère, tu me manques. La maison fait vide sans toi. » Je réitérais mes propos, cherchant à nouer ses doigts aux miens, mes yeux quémandant de se perdre dans les siens. « Je t’aime Octavia, c’est plus que sincère. » Il fallait que je sois plus convaincant, mais je ne savais comment faire pour qu’elle réalise que notre histoire était réelle.

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Lorsque j'avais appris la vérité sur la mort de mes parents, une partie de mon cerveau n'avait pas voulu accepter l'information. Je ne savais pas si c'était pour me protéger ou si c'était pour protéger ce que j'avais construit avec Frey. En vérité, c'était sans doute un mélange des deux et une sorte de protection pour ne pas que je m'effondre en même temps que toutes mes certitudes. C'était si difficile à accepter. Certes, il n'avait pas été à l'initiative du meurtre de ma famille mais il en avait été le complice en coulisses. Avait il eu le choix ? Probablement pas mais il avait décidé de me mentir toutes ces années et ça, c'était quelque chose d'intolérable. Je lui avais ouvert mon cœur pour qu'il ne finisse par le piétiner, je le détestais pour ça presque aussi fort que je l'aimais. Non, ne dis pas que c'est pour moi, c'est pour ta conscience qui s'est soudainement réveillée, dis je amère. Il avait dit la vérité quand celle ci avait éclaté, ou presque, parce que pour l'instant, une partie du monde ne savait pas encore combien les Montgomery étaient des gens ignobles. Il était mal à l'aise, je le voyais, je le connaissais si bien que je pouvais percevoir ses émotions à travers ses mots. Il était rare que Frey soit penaud, presque recroquevillé sur lui. D'ordinaire, c'était un homme qui dégageait beaucoup de charisme et d'aisance avec les autres. Digne de la dynastie familiale. Que rien ne peut justifier de tuer des gens ? Nous étions seuls heureusement, je ne réalisais sans doute pas que je n'avais plus de filtre tant j'étais blessée par toute cette histoire. J'étais en première ligne, tout comme Jules mais personne n'avait jamais pensé à nous. Personne. Je soufflais quand il parlait de Liam. Un de mes points faibles, le même que le sien. C'est peut-être la seule chose que je ne souhaite pas remettre en cause, Notre fils était tout, il était le centre de nos vies et ce depuis sa naissance. Il fallait dire qu'il était un vrai rayon de soleil, prenant le meilleur de nos personnalités. Tout ce que je souhaitais, c'était qu'il ne grandisse pas entouré de Montgomery, qu'il soit épargné par cette emprise que je pouvais encore sentir parfois. Je l'écoutais mais je secouais la tête. J'avais du mal à y croire, comment avait il pu laisser sa place en or sein de Quantum Labs pour travailler presque comme un Hermite ici ? Donc tu lâches un poste de rêve pour travailler dans un hôpital qui paie ses médecins à peine un quart de ton salaire mensuel ? Frey n'avait jamais couru après l'argent mais il n'en avait jamais manqué, c'était peut-être aussi la raison. Ils ont accepté que tu partes ? J'ai du mal à y croire, Les Montgomery ne lâchaient pas leurs enfants, ni un membre de leur famille aussi facilement, j'en étais persuadée, je les avais vu à l'œuvre. Ses justifications ne me satisfaisait pas, je sentais quelque chose de plus sombre, une entourloupe, j'étais sur le qui-vif. Ne parle pas de sincérité, c'est très mal venu Frey, Je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine presque de la même façon qu'il serrait mes mains. L'amour n'est pas le problème, ce serait bien trop facile à réparer, Je ne doutais pas qu'il m'avait aimé ou m'aimait encore. Ce dont je doutais c'était tout l'à côté, ses mots, ses actions, notre rencontre, nos moments de partage... Est ce qu'il s'était forcé pour m'avoir sous sa coupe ? Est ce qu'il était finalement tombé dans son propre piège ? Je retirais mes mains des siennes sentant que je ne pouvais pas rester plus longtemps près de lui. Ses lèvres me manquaient, ses bras aussi, son rire, nos chamailleries pour savoir quel film regarder... Je devais partir. Je veux les résultats s'il te plait, Je me raclais la voix et prenais une inspiration discrète. Il ne fallait pas que je m'éloigne de ce que j'avais décidé, de ce qui était le mieux pour moi et pour Liam. Evidemment, lui, avait du mal à comprendre ce qu'il se passait ; pourquoi papa et maman n'étaient plus ensemble, pourquoi est ce qu'il avait deux maisons. Je nous détestais de lui faire vivre cela mais je ne pouvais décemment pas fermer les yeux sur les agissements de cette famille que j'avais cru pouvoir être la mienne un jour.

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Evidemment que je ne la blâmais pas et que d’un côté, je comprenais ce qu’elle vivait et qu’à sa place, j’aurais peut-être comme elle tout envoyé valser. Elle devait tout remettre en question et puis comment sourire à mes parents alors qu’ils avaient été commanditaires d’un assassinat sous couvert d’un accident ? C’était impossible. Ou alors, il fallait ne pas avoir de cœur. Mais je ne pouvais pas me dire que mon histoire d’amour se terminerait ici parce qu’il n’y avait pas d’autre choix. Je l’aimais trop pour accepter la sentence que nous méritions. L’oublier n’était pas envisageable. La laisser refaire sa vie, encore moins. Nous nous accordions si bien. J’espérais qu’elle me dissocierait de ma famille, même si je ne pouvais couper les ponts avec eux. Ca ne serait pas juste après tout ce qu’ils avaient toujours fait pour moi. Je voulais lui faire comprendre que si j’avais accepté de la séduire au départ, je n’avais plus eu besoin de jouer un rôle bien plus vite que ce que j’avais envisagé. Mais c’était peine perdue. « Si tu préfères le croire… » Lâchais-je dans un soupir, pas convaincu qu’elle dissocie chaque partie de la situation. En même temps, les révélations étaient trop accablantes pour qu’elle soit en mesure de passer outre. Elle parlait de prise de conscience, et elle avait raison, parce que je ne réalisais que trop tard jusqu’où nos décisions nous avaient menés. Mais en aucun cas j’avais souhaité lui nuire. J’avais simplement voulu protéger les miens, certes, au détriment des siens. Je ne me sentais pas à mon aise et je savais qu’elle l’avait perçu. J’avais été élevé à exploiter mes capacités intellectuelles, bien sûr que je ne manquais pas de confiance en moi. Mais la situation me pesait, et je savais ce que j’avais perdu, probablement pour l’éternité et ça me rendait malade. Je me pinçais les lèvres, gêné qu’elle crie tout haut que ma famille était assassine. Ce n’était pas de notre main, mais c’était tout comme. Aussi, je baissais le ton automatiquement, craignant qu’on nous surprenne à parler de ce genre de choses. « J’avais 10 ans comme toi quand tu as perdu tes parents. Tu me crois responsable ?! » A l’époque, je n’étais même pas au courant, mon frère en revanche oui. C’était lui qui me l’avait dit. Il avait admis que des gens étaient jaloux de notre succès et qu’ils souhaitaient nous nuire, mais que notre père avait veillé au grain. « Je ne pense pas que c’était le plan de la famille. Mes parents ont eu peur des retombées de l’enquête, ils ont paniqué, ils ont pris des mauvaises décisions. Je ne peux pas te dire que j’aurais fait mieux, je n’ai pas été dans leur situation. Mais ils n’auraient pas dû en arriver là. Comme je n’aurais pas dû t’approcher pour garder un œil sur toi. » Quelque part, j’admettais que notre histoire était une hérésie, et pourtant je ne la regrettais absolument pas. Ma vie avec elle, je ne la troquerais en aucun cas. Pas même notre première rencontre. Poursuivre la discussion sur notre fils me garantissait un peu de répit. Il était une certitude dans nos vies. Et je craignais qu’elle cherche à me l’arracher. Elle m’avait déjà demandé de ne pas le confier à mes parents, mais il m’était impossible d’honorer cette demande. Liam n’avait qu’eux comme grands-parents, il était hors de question que je les en prive, et puis les enfants de mon frère appréciaient leur cousin. Octavia avait perdu sa famille par notre faute, mais était-ce une bonne décision de le priver de la sienne ? « C’est déjà ça de pris… » J’étais un peu désabusé, parce que je savais bien que notre discussion ne mènerait nulle part. La rancœur était trop forte. Elle remettait tout en cause, jusqu’à mon choix, certes ubuesque, de travailler ici alors que pour moi c’était évident que je ne pouvais plus faire mon travail comme je l’entendais. Bientôt, un scandale éclaterait et on plongerait tous. Même si à l’époque je n’étais pas en âge de travailler, ils scruteraient mon travail dans l’entreprise. « Un poste de rêve ?! Tu crois vraiment que j’ai envie de conduire des expériences désormais ? Sachant que si on fait des tests qui se déroulent mal l’affaire ressurgira et que cette fois, c’est moi qui irai en taule ? Si l’entreprise reste sur ses acquis, elle coulera. Si on s’expose trop, on paiera nos erreurs passées. J’ai pas envie d’offrir des visites en prison à mon fils. » Ma famille n’approuvait pas, et vivait mon départ comme un abandon, mais travailler ailleurs ne voulait pas dire que je ne les soutiendrais pas si procès il devait y avoir. Ils restaient ma famille. « Et l’argent je m’en contrefous. » J’avais vécu dans la fortune et l’opulence depuis ma naissance, je n’étais en rien à plaindre. « Je n’ai pas dit qu’ils avaient accepté. Mais ça ne te concerne pas. » Je préférais ne pas trop en dire, d’autant plus parce qu’elle utiliserait tout ce que je dirais sur eux à leur encontre. Je n’avais pas envie d’être tiraillé et faire plus de choix. « Tu vas analyser tous mes propos ? » Râlais-je alors qu’elle me reprochait de manquer de sincérité, alors que j’étais tombé amoureux bien assez tôt pour ne pas lui mentir à ce sujet. « Laisse-moi une chance de me faire pardonner. S’il faut que je rame, je ramerais. Si tu veux me demander si j’ai joué un jeu à tel ou tel moment, tu peux le faire, si ça te permet de comprendre que je n’ai pas prétendu. » Je lui avais menti oui, parce que je savais ce qui était arrivé à ses parents, mais ça ne m’avait pas incité à l’aimer. Elle s’écartait, ne me laissant plus le loisir de la toucher, alors que je rêvais de la retrouver contre moi, de parcourir sa peau de mes lèvres, de lui souffler que tout irait bien. Elle reprenait ses distances, demandant ce pourquoi elle était venue à l’origine, et voyant quelqu’un passer brièvement dans le couloir, je m’éclipsais un peu plus loin dans le bureau : « Très bien, Docteur Scott. » Récupérant les analyses du patient, il les lui tend lui affirmant le résultat sans qu’elle n’ait à se pencher dessus. « Les voilà. Ton patient a une insuffisance rénale. » Ca détonnait de se parler ainsi, avec tant de distance, et j’en étais presque vexé.

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Je ne savais plus ce que je croyais en vérité. Je le regardais et j'avais envie de dissocier les actes de sa famille avec les siens. C'était ce que j'aurais du faire d'ailleurs mais la peine avait été trop grande, trop dure et impossible à gérer correctement. Pourtant, il y avait une part de moi qui savait combien il pouvait m'aimer et combien jamais il n'aurait pu me nuire ne serait que pour épargner Liam. Malgré tout, j'étais en colère et ne sachant pas comment la gérer, je la déversais sur Frey. Il n'avait pas tord, pas sur tout en tout cas et peut-être que si je lui laissais plus de temps de parole, si je ne me braquais pas, je le comprendrais mieux. Pourquoi étais-je si têtue ? Sans doute car la trahison, le mensonge, étaient ce que je tolérais le moins. Je n'ai pas dit que tu étais responsable de leur mort, Parce que ce n'était pas le cas, je ne l'accusais pas de la mort de mes parents mais uniquement de m'avoir manipuler au début de notre histoire et évidemment de m'avoir menti. Je savais qu'il y avait une sorte de loyauté familiale chez les Montgomery, j'avais été au cœur de leur famille pendant quelques années, mais pour autant, je ne pensais pas pouvoir entrer dans le moule pas pour dissimuler un meurtre en tout cas. N'essaie pas de justifier leur comportement ou de les dédouaner s'il te plait, je ne peux pas entendre ça, dis je en le regardant. Tu as réussi en tout cas, ils devaient être fiers, C'était évidemment l'amertume qui me faisait parler parce que même si je lui en voulais, je ne regrettais pas ce qu'on avait vécu, c'était bien trop beau, bien trop fort même si tout avait commencé par un mensonge, par un manque d'honnêteté. Avait il pensé que j'étais une imbécile naïve au début ? J'en venais à me demander. Tu t'es forcé combien de temps ? osais je demander sans savoir si je voulais réellement une réponse. Est ce que j'étais prête à accepter le fait qu'il ait passé des mois à feinter des sentiments à mon égard ? Actuellement, pas sur.

Je le regardais un peu interloquée par ce que j'entendais. Il ne s'offusquait pas des expériences à la limite du légal mais plutôt des conséquences pour lui et sa famille. Donc ce qui t'importe c'est que ça ne sorte jamais, le reste t'est égal ? Tant que vous vous en sortez tous, C'était l'impression que ça donnait en tout cas. Il était matrixé par son éducation et tout ce qui lui avait été inculqué depuis petit, c'était presque triste au fond. Comme je m'en étais douté, il se fichait de l'argent. Ce n'était pas mon cas, j'en avais besoin pour subvenir aux besoins de Liam, on vivait dans deux mondes diamétralement opposés désormais. J'étais touchée quand il me disait que ça ne me concernait pas même si c'était la pure vérité. Nous étions séparés, sans droit de regard sur la vie de l'un et de l'autre. Tu as raison, ça ne me regarde plus, tranchais-je un brin sur la défensive. Il n'appréciait pas ce que je lui disais, je pouvais comprendre mais je n'abdiquais pas pour autant. Probablement oui, ironisais je sur le fait d'analyser ses propos. A cause des mensonges, je remettais inexorablement tout en doute aussi douloureux que cela pouvait être pour moi comme pour lui. Mon cœur se serrait, je ne savais que faire, je fermais les yeux quelques secondes comme si cela allait m'aider à mieux appréhender la situation. Je n'ai pas envie de tout remettre en doute mais je le fais parce que cette situation m'échappe totalement... Alors oui j'aurais envie de savoir quand tu as arrêté de te jouer de moi, quand est ce que tu as réalisé que j'étais finalement intéressante et pas seulement une pauvre fille que tu devais garder à l'œil. Et en même temps, j'ai peur de souffrir en entendant tes réponses, avouais je sincèrement avant d'être coupé par l'intervention d'un collègue non loin. J'avais toujours cru être chanceuse de croiser Frey sur ma route, que la vie m'avait enfin accordé le droit au bonheur mais finalement ce n'était que manigances. Il prenait une voix solennelle et j'acquiesçais de la tête pour toute réponse. Frey me donnait les résultats et je mordais l'intérieur de ma joue essayant de me concentrer sur le papier qu'il mettait devant moi. Tout était pourtant flou, j'avais du mal à me concentrer encore trop absorbé par notre discussion, et pourtant ce n'était ni le lieu ni le moment. Merci, dis je pour seule réponse.

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Notre situation n’avait rien de simple. Ma famille était en tort, mais je ne pouvais pas leur tourner le dos sous prétexte qu’ils avaient menti tout ce temps à la personne que j’aimais, parce que j’étais au courant depuis presque toujours. Nous étions responsables de la mort de ses parents, comme ils auraient été responsables de la décadence des miens. Mais ce n’était pas un argument que je pouvais lui servir, elle n’était pas prête à l’entendre, mais au fond ses parents auraient gâché la vie d’autres. « Je ne les dédouane pas. Je te dis que ce qui a été fait est condamnable. Ils ont eu peur. Mon père, son entreprise c’est toute sa vie. A penser tout perdre, on va trop loin. » Que pouvais-je dire d’autre ? Les actes de mes parents étaient injustifiables, on avait du sang sur les mains et du sang familial qui plus est, mais il n’avait jamais été question à ce qu’Octavia reste dans la famille. Ils auraient préféré qu’on soit amis, car si je l’avais larguée, elle aurait pu nous le faire payer. Mais même en tant qu’amie, qu’est-ce qui l’empêchait de nous faire payer ? Désormais, je voyais qu’aucun de nos plans étaient valables. La seule chose positive dans tout ça, c’était finalement mon histoire d’amour. Mais Octavia remettait tout en question et je peinais à lui faire entendre que tout n’était pas à jeter. « Y a pas de fierté dans l’histoire, Octavia. Ils voulaient protéger leurs arrières. Mais tout ce qu’on a gagné c’est du sursis. » Parce qu’il fallait bien le reconnaitre, on en paierait les conséquences tôt ou tard, et elle ferait tomber des têtes, même si j’étais au milieu de ces dernières. « Je ne me suis pas forcé. Je me suis intéressé à toi. La seule chose que j’ai calculée, c’était où je te trouverais pour t’adresser la parole. Les sentiments se sont vite mêlés. La seule chose qui aurait pu tout faire basculer n’est jamais arrivée. Si tu m’avais dit que tu comptais te lancer dans une enquête qui finirait par mettre à mal ma famille, j’aurais tout fait pour t’en empêcher. » Je ne m’étais jamais vraiment forcé à l’aimer, c’était venu seul. Oui j’avais fait en sorte de donner un coup de pouce au destin, mais je n’avais pas calculé mes moindres faits et gestes. La seule chose que je gardais en tête, c’était que selon comment ça évoluerait, je ferais tout pour protéger les miens. J’étais tellement embêté par cette situation, défait par l’arrêt soudain de notre histoire que je n’arrivais pas à me défendre correctement, et mon côté scientifique pragmatique ressortait, ce qui donnait un cocktail détonnant qui déplaisait fortement à l’urgentiste. Je soupirais, me passant une main sur le visage, tracassé par ce qu’elle dépeignait de moi, mais quelque part elle avait raison. Ce que je voulais, c’était faire avancer la médecine et soutenir ma famille. Rien d’autre. « Oui c’est immonde, mais j’aime ma famille et j’aimais mon travail. Je sais que tu n’es pas en mesure de l’entendre et que tout nous oppose, mais si quoi que ce soit venait à arriver, je tomberais avec eux. » J’étais sérieux. Si elle décidait d’aller à l’encontre de ma famille, alors je resterais à leurs côtés. Que je travaille dans un hôpital désormais n’y changerait rien. Je poursuivais pour tenter de lui expliquer pourquoi nos visions s’opposaient. « Tu crois que la médecine est éthique ? La recherche pour avancer a toujours fait des choses condamnables. Regarde les asiles psychiatriques du passé. Si on ne prend pas de risque, on ne trouve pas de remède. » J’étais un scientifique, si je ne comptais pas décimer la terre entière pour trouver des médicaments, il fallait expérimenter, et des tests concluants sur des mammifères ne garantissaient pas le même effet chez nous. « On veut continuer à faire avancer la recherche. On a dédommagé les gens qui en avaient fait les frais. En même temps, ils savent à quoi ils s’exposent lorsqu’ils servent de cobayes… Je sais que ça te parait ignoble, mais prends-le dans l’autre sens : si on trouve une cure pour le cancer, regarde le nombre de personnes qui en bénéficieront, ça serait historique ! » Je n’étais pas insensible, on avait été affecté par la perte de notre grand-mère et il était donc juste normal qu’on poursuive le rêve de notre père. Je sentais qu’Octavia avait mal pris que je ne lui révèle rien sur ma démission, mais en même temps, je ne voulais pas risquer de compromettre ma famille. Au fond, je ne savais même pas si elle s’était saisie du dossier et qu’elle comptait nous attaquer en justice. « Je n’ai pas envie que tu alimentes ta rancœur envers ma famille. C’est déjà assez difficile pour tout le monde comme ça. » Surtout pour elle. J’étais désabusé de voir comment une information avait tout brisé entre nous. C’était comme si nous n’avions jamais été proches, et pourtant, je pouvais voir qu’elle se battait contre ses sentiments, je la connaissais bien. « Si ça te fait plaisir ou ça t’aide, fais-le. » Elle voulait tout remettre en question, ne plus me croire, me détester ou jouer aux fléchettes avec mon portrait ? Elle était libre de le faire. Je me pinçais les lèvres à l’entendre. Octavia semblait croire que je la trouvais naïve et facilement manipulable alors qu’il n’en était rien. « Je comprends que ça t’ait détruite. Ces types ont tué tes parents pour sauver les miens. Mais tu me crois vraiment capable de feindre pendant tant de temps ? » Elle voulait des réponses, et j’en avais une à lui fournir, avec précision, histoire qu’elle ne pense pas que j’avais oublié les moindres détails de notre histoire. Notre collègue parti, je reprenais. « Je crois que le moment où j’ai réalisé que tu étais la femme de ma vie, c’est ce fameux soir où on avait trop bu à la fête de Dan et que je suis tombé dans la piscine et que tu es venue me rejoindre et qu’on y est restés toute la nuit à refaire le monde. » Ca ne faisait pas très longtemps que nous nous voyions, et je me souvenais encore l’avoir raccompagnée à sa chambre universitaire au petit matin, encore humides de notre soirée dans la piscine, l’embrassant contre sa porte avant de lui proposer de venir chez moi. Elle avait poliment refusé, me rappelant que nous avions cours deux heures plus tard. « Je n’ai jamais eu besoin de te garder à l’œil. Tu ne nuisais à personne. Ca se passait tellement bien entre nous. » C’était maladroit, mais cette histoire me pesait et je ne savais comment le lui exprimer sans la contrarier.

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Frey défendait encore ses parents, sa famille. J'avais envie de le blâmer et c'était ce que je faisais mais au fond, je pouvais le comprendre. Si j'avais encore eu mes parents, je les aurais probablement protégé envers et contre tous. Malgré ça, j'avais du mal à entendre ses mots, à accepter que par amour de son entreprise, pour son business, son père ait sacrifié des vies, une famille. Il n'en était peut-être pas à son coup d'essai d'ailleurs, qui pouvait dire si il n'avait pas fait taire d'autres personnes avant eux ? Personne ne le savait, peut-être même pas Frey. Toi tu n'aurais jamais fait ça, dis je sans réellement réfléchir. Je lui en voulais mais je savais également reconnaitre que Frey avait des valeurs que son père n'avait pas, du moins, je voulais encore le penser. Je ne pouvais pas me tromper à ce point sur l'homme que j'aimais. Ils m'ont manipulé, ils t'ont manipulé mais tu les défends corps et âme, J'étais désabusée et toutes mes émotions se mélangeaient entre elles. C'était comme si mon corps était au fond de l'eau mais que je me battais pour respirer un brin d'air dès que j'en avais l'occasion... Souvent ce brin d'air était le regard de Frey sur moi même si cet oxygène me faisait atrocement mal. Il me tenait en vie mais je souffrais. De la même façon que tes parents avec les miens ? osais je demander presque interdite. J'espérais que non mais je n'en avais aucune certitude, je n'étais plus sure de rien désormais. Je repassais en boucle, dans ma tête, notre rencontre, son attitude, son sourire et le charme que je lui avais trouvé. Je m'étais souvent demandée ce qui avait pu lui plaire chez moi pour qu'il vienne me parler ; j'avais la réponse et elle ne me satisfaisait pas. Tu m'aurais regardé si je n'avais pas été un plan ? Je resserrais légèrement mes doigts sur eux mêmes afin de ne pas trembler. J'avais découvert les angoisses toutes petites et je faisais, et temps à autre, des crises que je ne contrôlais pas. Frey avait appris à m'aider, me canaliser dans ces cas là mais depuis notre séparation, je me débrouillais seule.

Je le regardais alors que je sentais qu'il tentait de se justifier comme il pouvait. Mal, de mon point de vue mais c'était surement parce que nos sentiments se mêlaient au conflit général. Je sais que tu les protège au delà de tout et de tous, J'étais un peu amère, je devais le reconnaitre. J'avais cru que notre famille, Frey, Liam et moi, passait avant le reste mais c'était sans compter sur l'emprise des Montgomery sur leur fils. J'avais une boule dans la gorge et je comprenais ce qu'il voulait me faire comprendre ; si je disais quoi que ce soit, alors lui aussi pourrait être accusé. Si ils tombent, tu tombes, j'ai compris, Je ne laissais pas voir ma réelle pensée, je préférais garder une certaine distance mais il me mettait devant l'impossible ; priver Liam de son père, me priver de lui également malgré notre séparation. Je ne souhaitais pas qu'il lui arrive quelque chose, ni qu'il aille en prison... Les Montgomery me tenait. Je n'ai pas dit le contraire mais ce n'est pas parce que ça existe qu'on doit pour autant l'approuver. La médecine évolue et les techniques aussi, on est pas obligés d'aller dans la barbarie, J'étais sure de moi mais c'était peut-être utopiste de penser ainsi. Il ne fallait pas être sortie de Saint-Cyr pour savoir que les labos faisaient des choses très limites et si j'étais totalement contre, si je refusais parfois de travailler avec certains laboratoires, je n'avais pas toujours le choix. Je savais que c'était le scientifique qui parlait mais je restais muette, mes yeux dans les siens. Il croyait tellement ce qu'il disait mais à mon sens, même si trouver un remède était incroyable, une vie n'en valait pas une autre. C'est difficile pour vous ? Vraiment ? demandais je alors qu'ils étaient tous ensemble, soudés et que moi, je me retrouvais seule avec Jules, encore une fois. L'abandon faisait parti de ma vie mais à chaque fois que je le vivais, les blessures du passé ressurgissaient et je manquais de ne pas m'en remettre. J'aimais encore Frey, je l'aimais de tout mon cœur mais il se craquelait à chaque fois que je le voyais et que je repensais à ce qu'on avait perdu. Pourquoi nous ? Pourquoi moi ? Je prenais une légère inspiration comme pour me donner le courage d'écouter ce qu'il avait à me dire. J'avais tendu la perche, j'avais demandé des réponses, je me devais de les écouter. Je ne crois pas non, admis je tout de même. Je le connaissais, il me connaissait, nous avions baissé les barrières si vite que j'avais cru à un rêve. J'avais eu confiance comme jamais dans ma vie et c'était ce qui était d'autant plus douloureux. Il avait tout fait pour que je sois bien auprès de lui, beaucoup trop bien. Je me remémorais cette fameuse soirée et sans que je ne m'en rende compte, un léger sourire apparaissait au coin des mes lèvres. Ca avait été l'une des meilleures soirées de ma vie, nous avions tellement rit et bu aussi, mais surtout, nous avions parlé pendant des heures rendant notre début de relation d'autant plus intense et unique. Je m'en souviens, soufflais-je. Le retour à ma chambre aussi, ses lèvres sur les miennes et ce sentiment de plénitude lorsque je m'étais couchée dans mon lit le temps de quelques petites heures avant de reprendre les cours. J'avais eu très envie de le suivre chez lui ce soir là mais j'avais été raisonnable, j'avais laissé le désir entre nous ne faire qu'augmenter. C'était l'une des plus belles soirées de ma vie, osais je dire à haute voix. Même si j'ai eu très froid, dis je sans un sourire. Ce souvenir m'apaisait sans savoir réellement pourquoi ou simplement parce qu'il était à mille lieux de notre réalité actuelle. Je n'aurais jamais voulu te nuire et puis... Je ne savais rien, Peut-être que si Frey avait su que je n'étais pas un danger pour lui et sa famille, il ne m'aurait jamais approché. L'un dans l'autre, est ce que ce n'était finalement pas mieux ainsi ? Je n'oubliais rien mais ces quelques minutes suspendues m'avait fait du bien. J'aurais voulu que tout se passe différemment, Je ne parlais pas du passé mais du présent, de ce qu'on subissait actuellement. Quelqu'un pouvait il nous ramener dix ans en arrière ?

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Je refusais d’être aussi catégorique qu’elle parce qu’on ne pouvait prévoir nos réactions face à l’adversité. D’autant plus que l’entreprise ne m’appartenait pas. Si j’en hériterais d’une partie, mon père avait tout construit de ses mains. Et je pouvais comprendre qu’il ne veuille pas voir son rêve partir en fumée. En revanche, je ne cautionnais pas qu’il ait commandité un meurtre, mais puisqu’il refusait de parler de cet épisode de sa vie, je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre que de soutenir ma famille. « J’en sais rien, Octavia, je n’ai pas été à leur place. » Ma situation actuelle découlait de leurs agissements mais également des miens et des choix qu’Octavia avait faits. Je ne pensais pas que j’aurais réagi différemment ; qui peut continuer de vivre normalement alors que la famille de son conjoint a fait assassiner ses propres parents ? Aussi, il n’y avait pas de bon comportement à adopter, nous étions tous dépendants des autres, pieds et poings liés. Elle parlait de manipulation de la part de ma famille, mais je ne pouvais l’entendre. Ils ne m’avaient pas forcé la main, j’avais agi en connaissance de cause, mon père n’avait rien fait planer au-dessus de ma tête, mais il avait été reconnaissant que je cherche à assurer nos arrières. « Ils ne m’ont pas manipulé ! Ils ne m’ont menacé en rien. » Mais en ce qui la concernait c’était vrai. Le but de ma famille à la base, était de s’assurer qu’elle ne nous nuise pas comme ses parents. Seule inconnue dans l’affaire, c’était Jules. Et à mon sens, le danger pouvait surtout venir d’elle. Je ne pouvais pas soutenir à la femme que j’aimais, qu’elle se trompait sur toute la ligne, mais nous avions commis des erreurs et nous avions du sang sur les mains. Ce que je n’acceptais pas en revanche, c’était ses sous-entendus sur ma façon de la faire taire. Ca m’affectait plus que de raison et je fronçais les sourcils, réalisant qu’elle ne faisait même plus l’effort de me percevoir comme celui qu’elle avait aimé. « Ca c’est blessant. Ce soir quand tu regarderas Liam, tu te demanderas si je suis capable de t’assassiner. Tu auras ta réponse. » Comment pouvait-elle penser que je pourrais lui infliger quoi que ce soit ? Quand je disais que j’aurais tout fait pour l’en empêcher, j’entendais plutôt lui démontrer que les répercussions seraient colossales pour notre famille et notre fils en particulier. Elle était si anéantie par cette histoire qu’elle venait à se considérer comme une moins que rien alors qu’elle était la femme la plus exceptionnelle qui existe à mes yeux et que je ne voudrais pas d’autre mère pour mon fils. Je soupirais. « La question à poser n’est pas celle-là, mais plutôt, t’aurais-je rencontrée ? » J’avais influencé le destin, je l’avais provoqué pour la garder à l’œil, mais je ne pouvais pas être sûr qu’elle tombe sous mon charme. J’avais simplement tenté un coup de poker. « Tu t’es regardée Octavia ? Tout mec normalement constitué t’aurait dévorée du regard. Je pense pas avoir été le seul. » Tous les hommes la convoitaient. J’avais simplement été chanceux qu’elle s’accroche à mon cou et non au leur. Je savais que la perte de ses parents avait pesé lourd dans sa reconstruction, qu’elle avait eu du mal à faire confiance et que parfois elle en payait encore les conséquences, mais c’était aussi cette fragilité que j’avais trouvée touchante chez elle. Mais aujourd’hui, c’était cette vulnérabilité qui se mettait en travers de notre chemin. Elle me reprochait de faire passer les Montgomery avant tout le monde, et je regrettais qu’elle pense que ce soit différent pour Liam et pour elle. Ils étaient ma famille. « Ca vaut pour tous les membres de ma famille… » Elle n’en démordrait pas, quoi que je dise, il fallait qu’elle déverse sa haine sur les Montgomery. Si ça l’aidait, j’étais prêt à l’écouter critiquer ma famille. En revanche, je voulais prendre une part de responsabilité dans l’affaire si elle décidait de porter plainte contre mes parents ou de les faire accuser du meurtre de ses parents. Je ne savais s’il y avait prescription, mais il était hors de question que je sois le seul rescapé. Octavia devait voir là un moyen de chantage, considérant que si elle tentait quoi que ce soit, elle infligerait à son fils le fait de grandir sans son père. Et quelque part, c’était peut-être ce qui nous sauverait même si je ne le faisais pas dans cette optique, mais bien parce que je soutiendrais ma famille quoi qu’il m’en coute. Nos positions divergeaient sur la science et j’essayais de la convaincre du bienfondé de notre démarche, bien que je sache que c’était peine perdue. « Certains labos ne cherchent qu’à s’enrichir, nous ce qu’on veut c’est faire avancer la médecine, je ne sais pas ce qui est le plus condamnable pour toi ? » Mais peut-être que ces labos n’avaient pas commandité de meurtre et simplement fermé les yeux sur les morts qu’ils engendraient. « Il n’était pas question de barbarie. C’est juste que certains ont fait les frais de nos expérimentations et ont des séquelles, mais ils ont signé un protocole d’accord. Tes parents devaient estimer que c’était condamnable. » Je ne critique pas leur démarche, mais avant de nous faire tomber, ils auraient pu essayer de creuser un peu plus et surtout de réaliser que nos intentions étaient louables. Octavia pensait que nous vivions dans l’insouciance, mais nous étions toujours sous pression à cause des actes de mon père, mais également sous pression de la société dans laquelle on vivait. « Bien sûr que ça l’est. On sait qu’il y a une enquête qui plane sur nos têtes, que quoi qu’on dise, même si on a respecté les règles, les gens vont nous juger, notre réputation va en pâtir, les contrats avec les pharmacies aussi, on verra Quantum Labs comme des savants fous, on sera obligés de licencier des gens qui ne font que leur travail, et moi j’ai perdu ma femme et mon fils en plus de mon boulot. » On avait beau avoir de l’argent, ça n’achetait pas tout et surtout ça n’apaisait pas les remords. Je tentais vainement de faire comprendre à la femme que j’aimais que les choses étaient bien plus complexes que ça en avait l’air. « Si tes parents pensaient être dans le vrai, avaient-ils pensé aux répercussions ? Je ne sais pas. Ils ont pensé à une minorité alors qu’on essaie de sauver des masses. » Et nous aussi nous pensions avoir raison. Je me félicitais d’avoir ravivé sa mémoire sur une des soirées qui avaient fait basculer notre relation parce que je percevais son léger sourire même s’il était discret. J’espérais qu’elle se rendrait compte que mes intentions n’étaient malhonnêtes. « Et cette soirée-là, O., il n’y avait rien de préparé, rien qui ne concernait tes parents ou les miens. » Il ne s’agissait que de nous deux, que de ces cœurs qui battaient à l’unisson l’un pour l’autre, même si elle s’était évertuée à me faire patienter. « Je l’ai compris bien vite que tu ne savais rien. J’aurais pu du coup te laisser tomber. Je ne l’ai pas fait. Parce que je t’aimais. » J’étais honnête. Au fond, nous aurions pu faire en sorte de nous concentrer sur Jules, mais il était trop tard pour moi, Octavia s’était emparée de mon cœur et je le lui avais offert sur un plateau. Désormais, je n’étais plus sûr qu’elle en veuille, mais je cherchais tant bien que mal à recoller les morceaux, et je le lui signifiais alors qu’elle semblait regretter nos vies. « Moi aussi. Je voudrais que tu puisses surpasser tout ça et qu’on puisse continuer d’élever Liam ensemble. » Et qu’on retrouve cette complicité qui était la nôtre, cette vie qui me plaisait tant.

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Je le regardais et plissais légèrement les yeux. Il semblait ne pas savoir mais j'avais envie de croire qu'il était incapable de tuer quelqu'un, que ce soit de ses mains ou d'autres. Il aimait sa famille et la protégeait envers et contre tous mais je ne croyais plus en rien si j'imaginais qu'il pouvait aller aussi loin que son père. Cet homme ne m'avait jamais réellement plu contrairement à Madame Montgomery qui avait tout de suite été charmante et accueillante. Trop peut-être ? Je n'en savais rien, j'avais apprécié sur le moment mais désormais, je remettais tout en question. Ils auraient accepté si tu avais refusé de me garder à l'œil ? J'en doute, ils sont du genre persuasifs, dis je en le regardant. Il était baigné dedans, il ne voyait pas clairement les choses. Je ne lui en voulais pas, sur ce point en tout cas, je ne savais pas si j'aurais été plus lucide si j'avais un clan comme le sien. Je venais de le blesser et je regrettais cette accusation mais c'était fait, lui comme moi étions bien placés pour savoir qu'on ne pouvait pas revenir en arrière. Je n'aurais pas du dire ça, commentais je simplement en regardant mes doigts quelques secondes. Je n'étais pas ce genre de personne, celle qui blesse juste par plaisir même les personnes qui avaient pu la blesser. Ce n'était correct. Je le regardais et j'appréciais sa réponse. Etonnement, je n'avais jamais vu les choses comme ça. Il m'avait approché avec des intentions douteuses mais finalement, il aurait pu feinter une amitié ou rien d'ailleurs, juste me garder dans son cercle de connaissances... Il était venu pour une raison mais tout s'était dissipé ensuite lorsqu'on avait appris à se connaitre réellement. J'admets que ça se tient vu comme ça, admis je alors qu'il fallait que j'arrête de lever les armes dès qu'il parlait. J'étais sur la défensive mais petit à petit, au fil de cette conversation, je tâchais de la jouer adulte responsable en écoutant ce que Frey avait à me dire. Je me forçais à ne pas rougir à ses compliments mais j'avais clairement du mal puisque je n'avais jamais débordé de confiance en moi même si je n'en étais pas à me détester. Il y a eu Dean Princeton aussi, répondis je avec un léger sourire. Ce type était à la fac avec moi, il était sympa mais il n'avait pas le charisme de Frey ce qui avait fait que je l'avais éconduit tout de suite et qu'il ne s'était donc jamais rien passé entre nous. Il avait jalousé notre relation d'ailleurs, je l'avais appris par des amis que nous avions en commun. Je le regardais comprenant qu'il incluait Liam et moi dans cette famille qu'il défendait envers et contre tous. Tant que tu inclus Liam, au delà de tous, ça me va, Il n'y avait rien de plus précieux que notre fils. Il était si solaire, si intelligent, j'étais toujours admirative devant lui et tout ce qu'il nous faisait découvrir. Tu sais que je ne pourrais jamais donner raison à ta famille et à leurs pratiques, pas après ce qu'ils ont fait. Peut-être que tout n'est pas à jeter, j'en conviens mais moi je ne vois que l'enfer que j'ai vécu à cause d'eux, à cause de leurs choix alors que je n'avais strictement rien demandé, C'était presque un cri du cœur. On pouvait débattre de la médecine et des labos maintenant que j'étais adulte mais la petite fille que j'avais été souffrait encore. J'imagine que c'est ce qu'ils estimaient mais il y avait sans doute d'autres moyens pour s'en sortir que de les supprimer, C'était presque un débat sans fin parce qu'on avait chacun nos arguments. En réalité, les miens n'étaient basés que sur la souffrance et la douleur que je ressentais au quotidien. Je l'écoutais et je mordais mes joues, il fallait que je me retienne mais c'était plus fort que moi. Là tout de suite, j'ai du mal à les plaindre, Encore une fois, si j'avais été extérieure à la situation, si j'avais eu tous les tenants et les aboutissants, mon avis aurait probablement été différent. D'ailleurs, je ne savais pas vraiment ce qu'avait trouvé mes parents ni même ce qu'ils comptaient faire. Sans doute pas grand chose puisqu'ils étaient sous protection des témoins. Tu n'as pas perdu Liam, dis je pour le corriger. Ce serait bien de ne pas spéculer ni cracher sur les morts, pestais je les dents serrées. Je ne sais même pas ce qu'ils comptaient faire ni si ils pensaient à des minorités, je me retrouve au cœur d'une bataille que je n'ai pas envie de comprendre parce que je ne suis pas sure que j'aurais été de l'avis de mes parents ni même des tiens, je n'en sais rien mais je n'ai pas envie de me poser la question parce que peu importe, ça ne justifie pas de briser des vies, Il avait des arguments, je les entendais mais ça ne me suffisait pas. En réalité, peu important les arguments techniques, il oubliait la partie humanité de tout ce processus. Je soufflais légèrement avant de me souvenir de la soirée qui avait tout fait basculer entre nous. C'était encore frais dans mon esprit. J'aurais aimé que ça reste comme c'était, que ça ne concerne jamais nos familles, Mais c'était impossible surtout quand on appartenait aux Montgomery. Au fond, je suis contente que tu ne l'aies pas fait, Parce qu'on aurait jamais vécu tout ça, le positif j'entends, et surtout nous n'aurions jamais eu Liam. Laisse moi du temps, demandais je d'une voix plus douce. J'ai encore besoin de comprendre tout ce qui m'arrive, nous arrive, Je relevais les yeux vers lui, triturant au passage, les résultats qu'il m'avait donné. On est pas obligés de s'éviter si on se croise, Je ne voulais pas qu'on s'ignore, je voulais qu'il me parle si il en avait envie, besoin... J'avais envie d'essayer de lui pardonner même si finalement, ce n'était pas à lui que j'en voulais le plus.

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On m’avait toujours dit que je ressemblais plus à ma mère qu’à mon père dans ma façon de percevoir les choses, car physiquement mon frère et moi étions le portrait craché de notre illustre paternel. On ne pouvait nous annoncer que nous n’étions pas des Montgomery. Cependant, on m’avait toujours appris à avoir un avis mesuré sur les choses, à ne pas laisser les émotions surprendre le pragmatisme. Il était donc évident que je ne pouvais rassurer ou inquiéter Octavia. J’étais dans un entre-deux qui, je le voyais, ne la satisfaisait pas. « Arrête de te prendre la tête par rapport à mes parents. Je ne spéculerais pas parce qu’avec des si on refait le monde. » Je comprenais qu’elle leur en veuille, mais remettre en question même leurs agissements avec moi n’était pas nécessaire. Mes parents étaient déçus de mon départ de l’entreprise, mais à aucun moment ils n’avaient cru que je voulais leur nuire. J’étais trop partagé pour continuer à vivre comme avant. En revanche, si j’étais plutôt calme alors qu’elle cherchait le conflit, et dans son cas c’était compréhensible, je n’acceptais pas qu’elle me fasse passer pour quelqu’un que je n’étais pas, et qu’elle l’envisage m’avait touché. Toutefois, j’essayais de rester digne, de ne pas en faire trop et de ne pas hausser le ton. Nous étions dans un hôpital après tout. « Je ne suis pas ton ennemi. C’est toi qui m’en veux, pas l’inverse. » J’étais malheureux de l’avoir vue quitter la maison, emportant notre fils avec elle, mais je ne lui en voulais pas pour autant. Je comprenais la torture mentale qu’elle vivait, et je ne cautionnais pas l’implication de mes parents dans le meurtre de sa famille. J’avais cherché à la retenir, mais autant ramer à contrecourant en pleine tempête. Je remarquais que nous parvenions malgré tout à discuter, même de ce qui la contrariait. C’était un pas en avant. Parler du passé devait aider également. Après tout, certes j’avais eu un objectif en forçant le destin, mais c’était elle qui avait eu le dessus sur moi en me poussant à l’aimer avec passion et en prenant la clé de mon cœur pour ne plus jamais me la rendre. Je pensais malgré tout que si je n’avais pas cherché à la rencontrer, notre relation n’aurait jamais existé. Nous n’appartenions pas au même monde. J’étudiais à Harvard, elle à Chicago. Les étoiles ne s’alignaient pas forcément. « Quel homme Princeton… Mais au-delà de lui, il y en avait d’autres qui te convoitaient. » Je ne l’aimais pas du tout cet homme-là, mais je n’avais pas eu besoin de lui faire ressentir. En général, le nom de mes parents suffisait à éloigner les hommes qui convoitaient Octavia. Je posais un regard sur elle, étonné qu’elle continue de ne considérer que Liam dans l’équation alors que je l’avais incluse dans mes propos. « Tu n’as pas à en douter, O., on a beaucoup de défauts dans ma famille, mais de renier les nôtres n’en est pas un. » J’étais conscient de nos travers, mais la famille avait toujours été au cœur de tout. Et Octavia était un membre de notre famille, même si on ne s’était pas mariés. Elle s’ouvrait petit à petit, confiant que la situation ne pourrait s’arranger, et je tentais de lui faire voir que depuis l’enfer, elle avait également connu des moments agréables. « Je le conçois, et je ne te demande pas de nous pardonner, de faire table rase du passé, on ne peut plus rien y faire. Cependant, est-ce que tu penses avoir vécu l’enfer avec nous ? » Ce n’était pas évident de dissocier les scientifiques des personnes, ni de faire des concessions dans son cas, mais je voulais nuancer ses propos. Mon père n'était pas un criminel notoire, il avait eu peur. « Je ne sais pas à quel point mon père était dans la tourmente. J’étais trop jeune. Je ne peux pas répondre à sa place. Mais pas sûr que ce qu’il te réponde te donne satisfaction non plus. » Je voulais éviter cette confrontation car j’étais presque certain que ça pousserait la mère de mon fils a l’attaquer en justice. J’acquiesçais alors qu’elle refusait de voir que la situation n’était pas évidente pour tout le monde. « Je ne t’en blâme pas. » En revanche, je lui exposais mon point de vue sur ce que j’entendais par perdre mon fils et ma femme. « Je ne le vois pas tous les soirs en rentrant du travail, quand je ne l’ai pas, la maison est vide. Donc si, j’ai perdu mon fils parce que le voir une semaine sur deux n’est pas dans mon schéma familial. » Surtout pas quand j’aime sa mère à en crever. Elle se tendait à nouveau à la suite de mes propos et je lâchais un soupir pour lui montrer que je n’attaquais personne. « En quoi ai-je craché sur eux ? Tu blâmes mes parents, et je t’ai dit que je le comprenais, je ne fais qu’exposer les faits : ma famille cherche des remèdes pour le cancer, pour des soins en masse. Ta famille protégeait ceux qui ont subi des effets néfastes. C’est une minorité. Je suis un scientifique, O., je ne spécule pas, je formule des hypothèses, sans jugement. » Ce n’était pas à moi de juger qui avait tort ou raison. C’était exactement ce qu’elle me reprochait, de ne pas prendre en compte le facteur humain. « Je le sais ! Mais je ne peux pas remonter le temps ! Et moi ça me tue de me dire que tout ce qu’on a construit est parti en fumée à cause des actions d’autres personnes qui nous sont chères. » J’aurais préféré que ce secret en reste un. Ce n’était pas correct pour elle, mais je subissais la situation et je détestais ne pas avoir de solution. Je la questionnais alors qu’elle admettait qu’elle était contente que je ne l’ai pas quittée même en sachant qu’elle n’était pas garante de notre secret. « L’es-tu vraiment ? Bien que tu aurais pu être heureuse avec un autre, sans avoir supporté ce drame ? » Ou du moins, elle l’aurait vécu différemment car elle aurait pu nous attaquer en justice, mais connaissant le pouvoir de ma famille, je n’étais pas convaincu qu’elle gagne. Je comprenais qu’elle avait encore du mal à accepter la situation, et c’était bien normal. Comment lui en vouloir ? Du temps, je pouvais lui en donner, j’étais patient. « Tu sais que je suis capable d’attendre. » Dis-je en lui prenant la main. Je lui expliquais ensuite pourquoi j’avais fait en sorte de l’éviter. « Je n’ai pris ces dispositions que parce que je pensais que tu voulais m’éviter au maximum et je ne voulais pas t’imposer ma présence. » Je ne voulais pas qu’elle croie que je l’épiais.

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Il souhait couper court à cette discussion qui finalement n'en était pas vraiment une. On parlait de ses parents mais nous étions plus dans une joute verbale qu'autre chose. Ce n'était pas plus mal de passer le sujet épineux qu'ils étaient devenus. Je les avais apprécié, à un moment donné, sa mère plus que son père mais j'avais toujours mis son attitude sur le fait qu'il était occupé, avec une charge mentale qui nous dépassait tous. De plus, j'avais rapidement compris que les effusions d'affection, ce n'était pas son genre, ni avec ses enfants ni avec le reste de la famille. Je soupirais légèrement, pas parce que j'étais agacée de lui mais plutôt de moi. J'étais sur la défensive et il marquait un point ; je n'étais pas son ennemie, je n'avais donc pas à être suspicieuse. Evidemment, ce que j'avais découvert avait eu raison de ma confiance mais petit à petit, j'essayais de me dire que Frey n'avait rien à voir avec tout ça et que mon lien de sang avec mes parents ne jouait absolument plus sur notre relation. Vu mon âge au moment de leur mort, je ne voyais de toute façon pas comment j'aurais pu être un problème. C'est vrai, admis je simplement. Je lui en voulais mais en même temps, c'était aussi la facilité de tout rejeter sur lui. Je souffrais et c'était cette souffrance qui m'avait fait agir et parler. On arrivait à discuter et il me semblait que l'évocation de notre passé aidait grandement. Il me rappelait ce que nous avions été et ce que nous pourrions être encore. Après tout, on avait tenu la distance contre vents et marées, on ne pouvait pas abandonner comme ça. Je ne sais pas, je ne les ai jamais remarqué, Ce n'était pas de la fausse modestie, c'était une pure vérité. Je n'avais eu d'yeux que pour Frey du jour ou il m'avait sourit à aujourd'hui. Il y avait des tonnes de garçons à la fac mais malgré les absences de mon petit-ami, je ne leur avait jamais porté d'attention. j'approuvais simplement de la tête quand il me parlait de sa famille et du fait qu'il ne comptait pas renier Liam, ni personne. Je me demandais si je pouvais, malgré tout, compter sur eux en cas de pépin. Peut-être pas sur son frère, ni son père mais lui et sa mère... Je me posais la question et je savais que je ne trouverais jamais réponse. Je n'ai jamais dit que j'avais vécu l'enfer et je suis tout à fait consciente que vous m'avez accueilli à bras ouverts, je ne renie pas cet accueil et le reste, dis je en le regardant. Mais je reconnais que regarder tes parents dans les yeux me fait mal, Et c'était peu dire. Je ne crois pas que sa réponse me donnera quoi que ce soit, j'en sais assez pour me faire une idée, Hors de question d'avoir les détails de comment un matin, il avait décidé d'éliminer mes parents. Il l'avait fait, un point c'est tout. Ok, je reconnais que ce n'est l'idéal pour personne, Ce n'était pas non plus comme ça que j'avais envisagé ma vie de famille. Liam en souffrait et on en souffrait tous... par ma faute, par leur faute. Tu remets en cause leurs actions alors qu'ils ne sont même plus là pour se défendre, tu ne sais pas réellement ce qu'ils voulaient ou cherchaient, tu n'as que le son de cloche de ta famille. Peut-être qu'ils n'étaient pas dans le vrai mais peut-être aussi que personne ne l'était, Scientifique ou pas, je commençais à croire qu'il n'y avait pas de gentils ou de méchants et que les deux parties ne se battaient pas pour le bien. Ils avaient tous fait des choses répréhensibles mais bien évidemment, personne ne méritait d'en mourir. Je suis désolée que tu en paies le prix... Je suis désolée qu'on en paie tous le prix, Il fallait que j'arrive à prendre du recul après tout si j'étais innocente dans cette affaire, Frey l'était aussi. Il avait su depuis longtemps mais il n'allait pas renier sa famille pour une inconnue... Tout se mélangeait et je commençais à ressentir une forte douleur au niveau des tempes. Je ne sais pas si j'aurais été heureuse sans toi, sans Liam... Ca me parait impossible, Je n'imaginais pas ma vie sans eux même si j'avais repoussé Frey. Mes sentiments n'ont pas changé, Il fallait que je lui dise, je ne voulais pas qu'il croit que j'avais tout oublié en quelques semaines. Un amour comme le notre, c'était pour la vie. Je regardais nos mains alors qu'il prenait la mienne et je remontais mon regard dans le sien. Oui, je le sais, dis je d'une voix plus basse. Merci mais je crois que ce n'est pas nécessaire, Au final ne pas le voir me faisait plus de mal que lorsqu'il était là. Je resserrais ma main dans la sienne sentant mon cœur battre la chamade. Il me faisait toujours cet effet là, depuis toujours et sans doute pour toujours. Je devrais y retourner, dis je en le regardant, posant mes yeux sur ses lèvres quelques secondes. Quelle erreur.

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Il m’était difficile de la confronter, de tenter de lui faire comprendre une nouvelle vision des choses alors qu’elle était foncièrement dans le vrai. Nous étions allés trop loin, c’était une évidence. Mais je souhaitais nuancer ses propos pour pas qu’elle n’envoie tout valser, car elle ne ramènerait pas plus les morts, mais elle pouvait gâcher la vie de notre famille, que nous avions créée par amour et non par mensonge, malgré ce qu’elle voulait croire. Je comprenais qu’elle reste focalisée sur cette révélation douloureuse, mais j’osais espérer que je saurais la retrouver et lui prouver que notre amour pouvait triompher de tout. Pour ça, il fallait qu’elle accepte de saisir que je n’avais aucune rancœur à son égard. Et pourtant, j’aurais pu. Voir mon fils et la femme de ma vie quitter notre maison, me laissant seul comme si je l’avais trompée, comme si notre couple battait de l’aile avait été une sacrée épreuve. Mais j’avais beau éprouver de la tristesse, ce n’était pas à elle que j’en voulais. C’était à moi. Et mine de rien, de replonger dans le passé, m’apaise, me fait sourire, parce que je n’ai pas un seul mauvais souvenir avant de l’avoir vue me quitter. Et même si je n’en avais jamais douté, le fait qu’elle m’annonce qu’elle n’avait jamais accordé un seul regard aux hommes qui lui faisaient la cour parce que j’étais le seul qui comptait, m’amusait en plus de me rassurer un peu plus sur le bienfondé de notre histoire malgré les embuches. « Même pas un tout petit peu ? » Demandais-je alors que c’était un exploit de ne pas avoir laissé un seul de ceux-là s’approcher alors que j’étais bien absent au début de notre relation. Je la taquinais donc, surtout que ça ne changeait rien à notre passé comme le présent. Je comprenais ses doutes au sujet de notre fils, mais il n’avait jamais été question de quoi que ce soit qui nuirait à Liam. Mes parents n’avaient même pas suggéré que j’en récupère la garde exclusive parce qu’ils savaient très bien que ce n’était pas dans l’intérêt de leur petit-fils. Liam avait besoin de sa mère et y était très attaché. L’en couper serait dévastateur. Ce que je souhaitais ? Nous réunir tous les trois. J’acquiesçais à ses dires, je ne remettais pas en question sa douleur, ni sa vision des choses, parce que j’aurais probablement fait la même chose à sa place. « Je le sais ! Et crois-moi contrairement à ce que tu peux penser, personne n’est fier d’en être arrivé là. » Ma famille ne jubilait pas, bien au contraire, parce que nous savions que tôt ou tard, la vérité éclaterait et que nous aurions à faire face aux conséquences des erreurs du passé. Grimaçant, alors qu’elle indiquait que ce n’était pas idéal comme vie familiale, je suggérais donc un pas en avant. « Tu pourrais revenir à la maison… Le weekend par exemple… » Je n’étais pas sûr de moi, j’avais l’impression de marcher sur des œufs. Je tentais le tout pour le tout, parce qu’elle me manquait et qu’elle ne s’en rendait peut-être pas suffisamment compte. Et puis, elle pensait que j’accusais ses parents. Ce n’était pas le cas. Je cherchais simplement à lui montrer que nous avions tous eu une perception différente et que c’était encore le cas aujourd’hui. « Je ne remets rien en cause Octavia ! Je dis simplement que chacun avait une vision des choses différente ! Je n’ai pas été au cœur de cette histoire. Mais j’y suis mêlé quand même. » Parce que j’étais le fils, parce que j’avais décidé de protéger ma famille au risque de me brûler les ailes, et c’était ce qui s’était passé. Il n’y avait pas de meilleure décision dans l’histoire. Certes, nous aurions peut-être dû nous en tenir à des pharmacies comme mon grand-père, mais mon père avait eu d’autres ambitions. Peut-être que son rêve finirait par lui coûter sa vie. L’avenir nous le dirait. Je continuais de la regarder le visage fermé, désolé qu’on en soit réduits à ne plus vivre ensemble pour des faits dans lesquels nous n’avions eu aucun rôle à jouer. « Si tu ne m’aimais plus, je comprendrais, mais ce n’est pas le cas. » Je le percevais dans ses yeux, je savais qu’au fond d’elle, elle ne pouvait pas aller contre ses sentiments indéfiniment et qu’elle ne pourrait pas nous éloigner trop longtemps. « J’ai toujours voulu te rendre heureuse. » Affirmais-je sans équivoque, attrapant sa main comme pour l’ancrer à cette réalité. Mes sentiments comme les siens étaient intacts, et puisqu’elle doutait de cet éloignement, alors je sautais sur l’occasion pour recréer du lien. « Viens à la maison ce soir. Ca me ferait plaisir. » Je ne voulais pas rompre le contact entre nous sans avoir fait en sorte qu’on y croie tous les deux. Et alors qu’elle suggérait de retourner travailler – c’est vrai les patients n’attendent pas – j’acquiesçais, sans avoir envie de la quitter. « Oui hum… moi aussi, ou je vais me faire taper sur les doigts. » Et si je m’écartais un moment d’elle, je revenais lui déposer un baiser à la commissure des lèvres, lui soufflant : « Je t’appartiens O., ne l’oublie jamais. »

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